MONTPATRY

montpatry 1

MONPATRY

 
 
       Montpatry, ce manoir oublié, la curiosité nous a  poussé à essayer de trouver l’histoire de ce manoir et surtout les personnes qui y on habité. Pour cela nous avons  repris les écrits de Mr Surville sur l’histoire de Saint Bômer, des documents à la BNF et aussi les actes de notaire aux archives de l’Orne.
 
      Le plus ancien acte connu est un Aveu du fief de Montpatry du 3 juin 1372, rendu à Jehan de la Ferriere, seigneur du lieu, par Guillaume de Montpatry fils de richard et de dame sur cet acte Marie La Ferriere. Sur cet acte  le fief  de Monpatry comprenait aussi la Bunondiére, la Bureliére, les moulins de Burel ainsi que les écluses pour  alimenter ces dits moulins, le tout contenant 250 acres de terres.
 
      Au XV éme siècle, le domaine appartient à la famille Montaufray, ainsi que la Bunousdiére. Cette famille est ensuite présente au village de la Hayére en st Bomer et à la  Réauté en Lonlay, de l’autre côté du ruisseau de Beaudouet qui sépare Lonlay de St Bômer.
         La propriété passa sans doute par alliance, à Nicolas Aulnay, qui la garda peu de temps, puisque, en 1623, va naitre Jean Roussel, huissier à la connétablie de la maréchaussée de France et ecrivain, lors de son mariage en 1666 il a  la qualité de sieur de Montpatry 
 
       En 1675, nous trouvons une alliance avec la famille Montaufray, Lecointre Marquise dont la mére est De Roussel, épouse Louis Montaufray (sieur de la Hayére) cette alliance donnera plusieurs prêtres ou curés à St Bômer et à Lonlay. Elle fera aussi alliance avec la plupart des familles de St Bômer.
 
     Le manoir est construit en 1674, sans doute par Jean Roussel de Montpatry, il semblerait qu’une partie des pierres, dont le support de la tourelle droite en granit, décorée de fers à cheval semble indiquer qu’elles proviennent de la démolition du Château de la Ferriere. (Source revue historique de l’orne), Montpatry, était alors, arriére fief de la Ferriere.
Une branche semble avoir suivi l’église réformée, cela semble indiqué par le fait que nous trouvons une fille née à Alençon, baptisée le jour de son mariage ?
 
       Les Montpartry, seront souvent militaires, nous en trouvons sous le régime de la royauté, puis  républicains,  ils prennent partie pour la révolution, ils sont partie prenante de la rédaction du cahier de doléances et aussi des troupes de gardes communaux.  En 1789, Thomas de Roussel de Montpatry fit partie de la députation envoyée par les paroisses du baillage de Domfront.
 
          Plusieurs, font alors partie des troupes Napoléoniennes, ils transforment leur nom en Roussel Montpatry. Lors de la campagne d’Egypte un de ces de Roussel, adjoint aux adjudants généraux,  est tué les armes à la main. Le dernier héritier mâle Henry Thomas est tué lors de la campagne d’Espagne en 1809 à Talavera de la Reyna, il est mort d’un coup de feu à la tête. Il était alors capitaine du 58 éme regiment d’infanterie.
    Ce de Roussel, en 1802 a créé une loge maçonnique à Domfront « La parfaite réunion » de l’Orient de Domfront.
 
      Le père de henry Thomas, lui fait don du domaine de Montpatry le 15 germinal de l’an I. Henry Thomas était alors capitaine adjoint à l’état major de l’armée du Rhin.
 
       En 1810, nous trouvons la vente des Biens fait par la veuve de  Henry Thomas de Roussel de Montpatry,  nous avons la vente des meubles le 5 décembre 1810 au village de Montpatry, vu le nombre réduit d’acheteurs le biens seront alors vendus à Domfront au domicile de la Vve Roussel  Porte Cadin.
 
     La vente du Manoir et des terres dans cette succession, n’est pas connue, vu qu’il y avait des créanciers, elle a certainement eu lieu vers cette date. Cela est confirmé lors du cadastre de 1825 ou le domaine  est la  propriété de René François Joré de la Grette.
 
   La famille Joré ou Jorre, est originaire de Rouéllé, famille d’avocats. Dans le cimetiere de Domfront il y a une tombe de cette famille (famille Jorre)
 
     En 1830, au décès de René François Joré de la Grette, sa sœur Joré Marie Louise épouse de Boisnet Charles Germain hérite de ses biens. 
 
       René François Joré de la Grette avait  une autre sœur, Adelaide Charlotte qui est mariée à Roulleaux Glatigny Jacques Louis. (famille Roulleaux Dugages de l’yvonniere à Rouellé) C’est lui qui sera demandeur de l’inventaire des biens de René François Joré après son décès .  L’inventaire durera 14 jours.
 
      Boisnet Charles Germain avait été chef chouan, il fut décoré du sabre d’honneur par Louis XVIII le 25 aout 1825, il décède le 09/03/1831 à Lonlay village de la Logerie.
      A son décès son fils Boisnet Alsime Joseph hérite des biens de son père. Il était marié avec Cheux Augustine Adelaïde  fille d’un notaire de Céaucé.  Alsime a été maire  de Lonlay.
 
     En 1876, après le décès de son mari, Mme Vve Boisnet née Cheux Adelaïde fait donation à Durand Marie Alexandrine Félicité de ces biens et des biens hérités de son mari. En plus de Montpatry elle est propriétaire nombre important de ferme à Lonlay et Céaucé.
     Durand marie était alors âgée de 13 ans, sœur de Jules Durand Couppel de St front, fille de  Durand Anthyme constant qui fut maire de Domfront en 1860. elle avait comme grand tante  la mère de René François René Joré de la Grette. Marie Durand, se marie avec, Le Bel Paul.
     Elle garde les fermes et le manoir, jusqu’en1920 et 1921, ou le domaine est  mis en vente aux enchères, les enchères ne donnent pas de vente. En 1924, le domaine séparé en deux lots est vendu à la famille Guénon, le manoir avec une partie des terres est vendu à Guénon Auguste, la petite ferme de l’étang est vendu à Gaignon Louis Henri, ce sont deux frères avec des noms différents (mystère de l’état civil de Lonlay !!)  Avec les héritages, les terres et le manoir sont partagés en plusieurs lots. Le manoir sera partagé en trois, cet état  existe toujours, avec de nouveaux propriétaires.
 

montpatry vieux manoir

Le manoir abandonné, avant sa vente
          Les acheteurs, en 1924, la famille Guenon démolira les échauguettes, il semble qu’elles menaçaient les murs d’éboulements.
        L’avancée centrale s’éboulera peu après.
 Nous retrouvons la même face sud.
        La légende dit que lors de la démolition des échauguettes, un nombre important de papiers anciens, dont des chartriers très anciens, furent brulés pendant plusieurs jours.
      L’inventaire des biens Joré de la Grette a fait un état complet des papiers rangés dans l’échauguette, de fait il s’agissait essentiellement de papiers personnel de Joré René, bails, reconnaissance de dettes ect...
 

Blason de la famille de Roussel
3 feuilles de synopes avec un cœur central
 


le Manoir Facade sud


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montpatry sud

Socle de l’échauguette retrouvée il y quelques années en faisant des terrassements
 

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À l’étage, détail d’une cheminée

de l’origine du manoir 

 

Pierre datée à l’intérieur, elle a été coupée
par l’ouvrier électricien qui voulait encastrer des fils!!!!


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escalier central en partie d'origine restauré par  les propriétaires actuels

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