Nocherie

Petite histoire de la NOCHERIE

 
    La Nocherie, tel que nous la voyons aujourd’hui est l’aboutissement de plus de 1000 ans d’histoire.
 
        
Tout commence par la présence d’une motte féodale dont nous en voyons encore l’emplacement.
  Suite à des fouilles effectués début 1900, y a été découvert la présence d’un manoir féodal. Des pierres rougies par le feu, et des déchets de bois calcinés, dénotant le passage d’un incendie, y ont été découverts en quantité..

  Le château, ou plutôt les châteaux, les découvertes faites permettent d’avancer qu’il a existé sur la motte au moins deux constructions successives, qui dateraient de la période des invasions normandes leur construction serait antérieure au château de Domfront. Les pierres de ces châteaux auraient servi à la construction du manoir actuel qui lui daterait de la période de Louis XIII , 1600 à 1650. Sur ce manoir aucune datation n’est présente, les linteaux de porte et des fenêtres permettent cette datation.


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Une chapelle, sous le vocable de saint Hubert, existait à la Nocherie, dans le voisinage du manoir. Sa présence est attestée par l’évêque du Mans qui en 1675, y autorisa la célébration de la messe, sous condition que le châtelain lui ferait une fondation de 50 livres minimum.
         De cette chapelle disparue, il semble que la grande dalle, servant aujourd’hui d’avant seuil, serait la table d’autel!!
  Une statue de la vierge, encastrée dans le mur de façade  proviendrait également de la chapelle!

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Lors des fouilles  effectuée, début 1900, par Mr Foucault, alors propriétaire, en plus des ruines incendiées, des poteries furent découvertes (voir photo) dont une buire  annelée de 29 cm, similaire à une découverte dans la chapelle St Symphorien de Domfront.
 
        
 

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La ferme de la Nocherie

 
           La Nocherie, était le fief le plus étendu de la paroisse de Saint Bômer, il comprenait outre le siège principal , les hameaux de la Goudousiere, la Bougonnière, la Mansardière, la Fançonnière, l’Hermitage, la Veillardiére, la Barbotière, la Touche, la Prairie, la Mancellière, la Hamardière, la Godfraire, l’Imbergère, l’Auvraire, le Bois Hodet, l’Artour, la Queutière, la Menulière, la Télinière, la Louyére, ect…
  Le Fief de la Nocherie, au début du XVéme siècle était un plein fief de haubert, relevant du comté d’Alençon, dans son ensemble la Nocherie formait l’un des sept premiers fief de la châtellenie de Domfront.  le premier propriétaire connu en 1346 est Pierre Roussée, il avait la charge de garder, avec ses hommes, pendant quarante jours, la tour de la Poterne du château de Domfront. Sa fille épousa Jean de la Poterie. C’est ainsi que la Nocherie passa dans cette famille.
  Nous retrouvons cette famille de la Poterie, en 1307, avec la reconstruction de l’église de St Bômer par Yvon de Saint Bômer et son épouse Amelotte (ou Nicole) de la Poterie
  En 1433, la Nocherie appartient à Jean De La Poterie, marie avec Perrette Roussel, elle passe ensuite dans la famille D’Harcourt.
  Au fils des héritages le fief se trouve partagé. Le 7 mai 1655 par  échange de métairies à Saint Mars,  la moitié du domaine passe à  Henri de Jumilly, puis le 27 mars 1656 par à nouveau un échange contre  une métairie à Saint Front, Henri de Jumilly récupère  l’autre moitié de la Nocherie.
  En 1680 à la mort de Henri Claude de Jumilly, par héritage, le domaine passe à la famille Leslé de Torchamp, descendant d’une union en 1625  entre Lesné François (de Torchamp) et Barré Françoise (de Jumilly) .   Le domaine reste dans la famille Lesné jusqu'an 1807, par le décès en 1804 de Lesné Madeleine épouse de René François Doisnel (de la Sausserie), François Doisnel le fils du couple hérite.
  Dans le partage des biens en 1807 la fermière est Marie Remon veuve de François Plessis. Cette famille Plessis passera ensuite au Bois Halé et donnera trois maires de Saint Bômer.
  François Doisnel, émigré, ancien capitaine de chouans épousa en 1818 sa cousine. En 1825 il est maire de Torchamp. De son mariage, en 1849, il eu deux fils et une fille, les trois enfants firent partage de l’héritage paternel, la Nocherie échut à la fille Alix Marie– Françoise mariée au comte de Chivré.
  En 1850, le domaine est vendu à Antoine Bouvet-Reinière qui revend aussitôt à Mr Desjoncherets , négociant à la Sauvagére. A cette époque la ferme à une contenance de 61 ha et le prix est de 70000 fr.
  En 1879, Mr Desjoncherets, revend la ferme à Mr Victor - Achille Foucault juge de paix à Flers, la ferme reste dans la famille  Foucault jusqu’en 1955, date ou les grand parents des propriétaires actuels achètent la ferme.
 

Le Moulin de la Nocherie 

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Peinture de Andrée Delaunay (Carrutt)

         Ce moulin à l’origine était une dépendance du manoir, au fil des successions, il s’est trouvé vendu.
         En décryptant les registres de Saint Bômer et les archives départementales une chronologie peu être élaborée de 1800 à 1950.
    En 1811 , nous trouvons Jeanne Chedeville, meunière  et propriétaire à la Nocherie Vve de Lemarié Pierre , meunier décédé en 1810, elle se remarie alors avec Levallet Nicolas François dont les parents sont meuniers à Platier.
        En 1825, un nouveau propriétaire et meunier à la Nocherie figure sur le cadastre Napoléonien en la personne de Fourré Joseph  .
      En 1837, ce Fourré vend le moulin à Triquet Pierre, meunier à Auvilliers (Banvou) qui met le moulin en location.
     En 1841 Mme Vve Lebroc Anne y est meunière
  En 1846 Mr Fouillet Siméon y est meunier
Par un bail aux archives , en 1848 nous trouvons Mr Vivier Michel. Le moulin passe en propriété à Mr Dorin Jacques de la Ferrière
     En 1851 y est locataire Mr Paris Louis époux de Duval Victoire,
     En 1864, Fréderic Paris, le fils de Louis achète le moulin, par sa descendance, le moulin restera dans la famille jusque dans les années 1970.
   Victor Paris, le fils de Fréderic, épouse en 1899, à St Fraimbault, Lemonnier Azeline, il décède en 1918.
  Berthe, issue de ce mariage en 1914, se marie en 1936 avec Delaunay André. Ce sera les derniers meuniers à la Nocherie.